Une « bonne » empoisonne 2 chiens pour faciliter le vol de 17 mouto


Khabar khouribga: El azhar 
Cinq éléments d’une bande de « frakchias » s’offrirent les services d’une bonne qui travaille dans la ferme d’un ancien joueur du Rapide Club d’Oued Zem qui était en voyage en Italie, ou plutôt c’était la bonne qui manigança le coup et s’offrit les services de ces voleurs de bétail qui n’en étaient pas à leur premier casse car il s’agit bien d’un casse puisque les malfaiteurs creusèrent un grand trou dans le mur de l’arrière-écurie pour sortir les bêtes et les embarquer dans un véhicule. Le seul obstacle qu’il fallait éliminer, c’était les deux chiens de garde dont les aboiements pourraient alerter les parents du joueur ou les habitations voisines. Et ce fut la « bonne » qui rassura ses acolytes qu’elle avait déjà tout prévu et qu’elle allait servir aux deux chiens un diner à la viande bien trempée dans du poison.
Et sitôt la nuit tombée et les deux chiens constatés morts, nos lascars se mirent à l’ouvrage pour ouvrir une brèche dans l’arrière-écurie, mais cette opération, malgré l’outillage utilisé, dut durer presque 4 heures de martelage car le mur s’avéra bien cimenté. Nos frakchias n’abandonnèrent pas et réussirent à embarquer 17 moutons juste à l’aube montante. Le lendemain, on découvrit le vol et comme tout le monde, notre bonne déplora cet acte avec les parents du joueur et les habitants du douar et demanda qu’on appelle les gendarmes le plus tôt possible pour ouvrir une enquête.
Et en arrivant sur le lieu du crime dans la commune des Gnadiz, les éléments de la gendarmerie royale durent conclure que l’opération de creusage aurait pris beaucoup de temps et aurait même fait beaucoup de bruit. Conclusion : impossible que la bonne n’ait rien entendu come elle l’a déclaré. Et un agent de la gendarmerie remarquant en flagrant délit que notre bonne s’affaira furtivement à effacer quelques numéros dans son mobile, le lui confisqua sans hésiter. Et coup du sort, les dernières communications de la bonne révélèrent aux enquêteurs les identités de la bande dont la famille de l’un d’eux gère un grand restaurant à Témara. Ainsi compromise, notre dame empoisonneuse passa aux aveux pour rendre compte de tous les détails de ce grave forfait.
A la base de ces aveux, tous les membres de la bande qui opéraient dans les parages de Khouribga, d’Oued Zem et de Rommani furent mis sous les verrous et donc déférés devant le procureur général de la Cour d’Appel de Khouribga. A souligner que les frakchias continuent de semer la terreur dans la région et les éleveurs de bétail se trouvent souvent obligés d’organiser des gardes sous forme de « touizas » pour éviter de se faire voler leurs bêtes de jour comme de nuit car même les bergers isolés sont souvent pris d’assaut par des voleurs de bétail professionnels armés et ayant des véhicules pour transporter leurs butins.