La police judiciaire de Khouribga vient de réussir à élucider l’affaire de braquage d’une agence de transfert d’argent sise au boulevard Béni Amir et dont le butin a été évalué par le préposé lui-même de l’agence à plus de 40 millions de centimes. Ce fut le principal gérant de l’agence qui informa les services de police de ce soi-disant braquage. L’élément qui intrigua aussi bien les enquêteurs que l’opinion publique locale fut qu’aucun indice d’effraction n’a été enregistré aussi bien au niveau de la porte d’entrée de l’agence qu’au niveau du coffre-fort qui fut trouvé ouvert. Ainsi, dès que les services sécuritaires ont reçu un appel téléphonique les informant qu’une agence de transfert d’argent a été la cible d’un vol sans effraction, la police judiciaire et la police scientifique et technique se dépêchèrent sur les lieux du crime. Et dès la prise de contact avec le principal responsable de l’agence, il a été procédé à l’ouverture d’une enquête et des investigations approfondies inspirées par l’absence de toutes tentatives d’effraction et surtout par l’inexplicable mise à l’arrêt de la sirène d’alarme et surtout la désorientation des caméras de surveillance. A la lumière de tous ces premiers indices qui ont démontré que les informations collectées chez le principal gérant de l’agence n’étaient nullement crédibles et il en fut ainsi désigné aussi principal suspect de ce supposé braquage. Les déclarations du prévenu étaient également confuses et n’ont pas convaincu les enquêteurs. L’enquête et l’interrogatoire sur le lieu et le temps du prétendu vol ont révélé que ce dernier était un scénario tissé par sa propre imagination. Le mis en cause fut donc placé en garde-à-vue pour enquête sous la supervision du parquet général, garde à vue qui fut prolongée de 24 heures pour que le prévenu passe à table et livre enfin la cachette du butin. Le mis en cause révéla également aux enquêteurs qu’il avait puisé dans la caisse de l’agence à l’insu de son épouse qui travaille dans la même agence et simulé le braquage par des tiers. Lors de ses aveux, le suspect numéro un ne manqua pas de « justifier » ce délit ou ce montage d’un scenario jugé ingénu et même abracadabrant afin de couvrir des dettes échues ou arrérages.